La bicyclette ensevelie/ Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen


Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen, 
"La bicyclette ensevelie" (Buried Bicycle), 
Parc de la Villette, Paris, 1990.  

Acier, de l'aluminium, du plastique renforcé par des fibres ;
peint avec émail de polyuréthane
Quatre pièces, dans une zone d'environ 46 x 21,7 m
-Roue: 2,8 x 16,3 x 3,2 m
-Guidon et la cloche: 7,2 x 6,2 x 4,7 m
-Selle : 3,5 x 7,2 x 4,1 m
-Pédale: 5,0 x 6,1 x 2,1 m

Commande publique/ en Novembre 1985 par Établissement Public du Parc de la Villette.
Installé Novembre 1990.

En prenant ainsi pour modèles des objets de la grande consommation, ces deux artistes inscrivent cette œuvre parmi celles qui caractérisent pleinement le Pop Art.  Au-delà de la monumentalité de l'échelle de représentation proposée, cette sculpture a pour particularité de ne pas présenter la vision globale de l'objet, mais de fractionner celle-ci en un jeu de cache-cache qui contraint le spectateur à une reconstruction mentale de l'image. Cette œuvre permet donc d'enrichir la question de la représentation de la banalité dans un dispositif de présentation singulier.

Cette œuvre est emblématique du travail de Claes Oldenburg, figure du pop art.

 L'Œuvre introduit le doute. Au premier abord, l’expérience de son appropriation fait osciller le promeneur entre attraction ludique et univers artistique héritier du pop art, sans qu’aucun choix de lecture ne lui soit imposé par l’environnement immédiat.
Sensations du promeneur - guide
Dégager un ensemble de questions et d’enjeux artistiques ...

NOTIONS
Présentation (mode d'exposition) / Monumentalité / Gigantisme
Échelle / Banalité / Démesure / Représentation / Abstraction / Fragmentation / Dé-figuration
Point de vue / Intégration / Reconstitution mentale / Imitation / Copie / Travail en couple
Collaboration / Artiste entrepreneur / Spectateur arpenteur / Sculpture désacralisée / Nature morte ou Vanité / Enterrement / Enfouissement / Caché / Montré / Art in situ ? / Pop Art / Déconstruction ? / Art public / Sculpture peinte
(...)

« Ma pensée est plus pratique, plus américaine, que surréaliste... Je ne suis pas un artiste abstrait. Je suis un réaliste... Selon ma façon de voir, l'abstraction ne touche pas assez à la vie de tous les jours. »
Claes Oldenburg

Le site du couple d'artiste : ici.
Une série de visuels de l’œuvre : ici

Un ouvrage est disponible :
Consulter un extrait de l'ouvrage
Consulter la planche iconographique

Autres lien ici ou .

Il s'agit de la nouvelle œuvre pour l'épreuve du bac 2014.



Les pensées de Coosje sur l'anti-héros Molloy de Samuel Beckett - qui tombe de son vélo et se retrouve couché dans un fossé incapable de reconnaître l'objet - a incité son choix d'un vélo comme sujet d'une "intervention" qui nous avait été demandée par le ministère français de la Culture.

Le travail devait être intégré dans le nouveau Parc de la Villette, conçu par l'architecte Bernard Tschumi, à la périphérie de Paris. Le vélo a des liens étroits avec la France, ayant été inventé là-bas et célébré dans le Tour de France. Ses pièces ont également été en vedette dans l'art, de la Tête de taureau de Picasso fabriqué à partir d'un siège de vélo et un guidon à la Roue de bicyclette de Marcel Duchamp montée sur un tabouret. En fait, nous avons décidé que les parties et les détails étaient de meilleurs sujets pour une configuration d'éléments sculpturaux que l'ensemble alourdissant ; notre solution a été
d'enterrer la plupart du véhicule. Faire cela nous a permis de choisir une grande échelle appropriée aux grands espaces du parc. Nous nous sommes installés sur un vélo invisible, à 150 pieds et 11 pouces de long, avec la roue avant se tournant légèrement de sorte qu'une partie serait en saillie au-dessus du sol, et avons déterminé les emplacements d'une pédale, d'une moitié de la selle et du guidon avec une cloche, grâce à l'aide comme un modèle d'un vélo classique scié de notre fille trop petit pour elle. Alors que la sonnette du vélo de Molloy avait rouge, celle du vélo Buried serait bleu, contrairement à un certain nombre de «folies» rouges que l'architecte avait placées dans le parc.
La mise en place de chaque partie les unes par rapport aux autres pour définir la bicyclette reprend à la grille architecturale du parc. Dans le même temps, cependant, notre configuration autonome a été abandonné comme par hasard à celle du parc, provoquant l'empiétement de la pédale sur la cour de la Folie Belvédère et l'espace occupé par un groupe de chaises de Philippe Starck. Nous avons répondu à cela en tournant simplement la pédale, notre vélo à pédaler.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire